Golden hello

Décidément, l'inventivité foireuse en matière de capitalisme n'a toujours pas atteint ses frontières. Après les golden parachutes (ou parachutes dorés pour les anglophobes), les retraites chapeau, les stock options, les avantages en nature, et j'en passe, voici le golden hello !
Soit, si on réfléchit, un bonus pour une personne qui vient d'arriver, qui est tellement vitale pour l'entreprise, qu'on lui donne de l'argent avant qu'elle n'ai pû prouver quoi que ce soit, tellement son travail va forcément tout améliorer.
En toute logique, il y'a intérêt a avoir une sacrée réputation qui précède le/la veinard(e). Quelle société capitaliste moderne irait remercier un salarié avant qu'il n'ai apporté le moindre résultat ? Et bien, certains ont visiblement les amis bien placés, parce que 'lon ne peut pas dire que c'est grâce à leur réputation qu'ils ont pû profiter d'un bonjour doré.
Prenons l'exemple (rare, espérons-le) de Jean-Pascal Beaufret. Parfait néophyte dans le domaine des banques d'investissement, ce monsieur se retrouve propulsé directeur financier de Natixis. Natixis ? Mais si, cette banque appartenant aux Caisses d'Epargne et Banques Populaire, qui a réussit le record de 2.8 milliards d'euros de perte en 2008. Soit, peu ou prou, pendant la présence de Jean-Pascal Beaufret. Etrange !
Les conditions affreuses d'embauche du sieur:

  • 500000€ de salaire annuel (brut ou pas, à ce niveau là, ce n'est guère grave). Soit ~40k€/mois.
  • 500000€ de golden hello. Une année de travail (hum) gratuite !

Et pour couronner le tout, vu les résultats catastrophiques de la banque, les actionnaires demandent sa démission, qu'ils obtiennent. Seulement, JP se débrouille pour obtenir un préavis de 6 mois (!) et une indémnité de départ d'une valeur équivalente (!!). Soit, encore 500000€ !
9 mois de travail, soit environ 375000€. Ô la belle répartition des richesses que voici ! Tous les détails ici.

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